Cher lecteur,
Nous ne vous connaissons pas et vous n’avez peut-être pas encore fait la démarche de contacter une association d’écoute. Libre à vous de le faire. Ou pas. Vous savez, la vie réserve son lot d’incertitudes…
Parfois, on débute avec les mauvaises cartes en main, on se sent différent et la déprime nous hante rapidement ; un simple défaut physique vous complexe, par exemple, et il va prendre une dimension telle que vous ne verrez que lui. La tristesse repeint de sa main magistrale vos traits de visage et vous enveloppe de son manteau noir.
Parfois, c’est un choc soudain qui vous bascule dans l’effroi : la naissance prématurée de votre enfant et les séquelles possibles à venir, la révélation de son handicap… Vous entrez sur une voie sombre, bien loin de l’avenue éclairée que vous aviez empruntée jusqu’à présent. Et ce changement brutal de vie vous bouleverse, vous précipitant dans une déprime bien difficile à gommer.
Et que dire de ce sentiment d’exclusion ? Quand votre vie professionnelle ou familiale prend un nouveau tournant et vous laisse au bord de la route avec l’incertitude de remonter un jour en voiture pour suivre un chemin calme et équilibré ?
Oui, nous avons tous une raison de craquer à un moment donné de notre vie. Surtout quand les gens, par manque de tact, nous infligent des blessures verbales en appuyant là où cela fait mal. Les personnes ne se rendent pas toujours compte du pouvoir des mots. Ils peuvent être destructeurs.
Heureusement, ils peuvent aussi être guérisseurs ! Des mots pour panser des maux. Des mots pour penser aux maux, les cerner et les éradiquer. Certes, c’est un processus qui demande du temps et une écoute active mais…vous avez tout à y gagner !
Peut-être considérez-vous que cela ne sert à rien de répandre votre douleur, de la communiquer à des inconnus ? Cette pudeur dans la souffrance est fréquente mais il vous faudra la dépasser afin de guérir…
Notre équipe composée de bénévoles axe son action sur l’écoute empathique. Elle vous laisse expliquer les raisons de votre mal-être, quelles qu’elles soient. Que vous soyez inquiet pour votre enfant handicapé, miné par votre licenciement ou refroidi par le départ de votre conjoint, vous avez le droit de dire « stop » et d’ouvrir votre cœur à des personnes qui ne sont pas dans le jugement.
Contactez-nous. C’est le premier pas vers l’atténuation de cette tristesse qui a pris trop de place dans votre vie. Il est temps de tenter de la chasser, en misant sur la bienveillance et le respect.
©Photo : Abo Ngalonkulu, instagram.com/abo_explores