Libérez-vous avec la parole

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Notre message résume bien ce qui nous semble important : la parole. Le fait de se libérer verbalement est déjà un point crucial pour pouvoir avancer physiquement.

Ceux qui vous entourent ont toujours ce même refrain, qu’ils répètent en boucle : « fais du sport », par exemple. Si cela peut fonctionner effectivement pour des passages transitoires de déprime, ce n’est pas le cas pour des dépressions plus ancrées. Disons-le clairement : un état dépressif avancé dépasse du cadre des conseils que l’on donne habituellement pour se changer les idées. Il nécessite d’autres soins car il s’agit d’opérer un travail plus en profondeur afin de remonter à la racine du problème.

Le sport peut toucher la couche superficielle du mal-être, l’atténuer le temps d’un instant mais c’est une alternative pas assez puissante pour solutionner des années d’errances et de tristesse.

Cela dit, il existe des moyens efficaces pour reprendre les choses en main et réinstaurer le lien social, ce fil conducteur vital.

1) Ce que le médecin peut faire pour vous…

Un docteur est avant tout une oreille attentive. Pouvoir évoquer le mal-être sans avoir l’impression de se faire condamner est important. Il pourra vous délivrer certains médicaments pour réduire les effets d’une dépression mais il sera surtout en mesure de mieux identifier votre souffrance. Avec lui, vous ferez une amorce de travail sur vous-même.

2) Ce qu’un thérapeute peut faire pour vous

Une fois le déclenchement du processus opéré, vous arriverez de mieux en mieux à vous confier à un psychologue. Au fil des séances, il va déverrouiller un à un les cadenas accumulés depuis des années et ramener chaque fois un peu plus de sérénité.

Il y aura des moments de pleurs, d’angoisse, de doutes. Mais ce sont des étapes normales dans le processus de la reconstruction.

3) Le rôle des associations comme SOS Suicide Phénix

Nos bénévoles ne sont pas des psychologues. Ils vous proposent simplement d’être des interlocuteurs pour échanger sur votre mal-être. Vous pouvez vous confier à eux, ils sont là pour vous écouter, pas pour vous juger.

4) Famille et amis

Dernier pilier fondamental pour ouvrir le dialogue et mieux vous sentir compris : vos proches et les amis en qui vous avez confiance. Ils seront des soutiens précieux pour vous livrer. Plus vous parviendrez à ouvrir votre souffrance aux autres, plus vous progresserez.

Donnez-vous le droit de pleurer, d’exprimer vos angoisses et incertitudes car la route qui mène à une meilleure image de vous passe par la libération de tout ce poids métaphorique que vous portez sur vos épaules.

Qu’il s’en aille ! Le meilleur moyen de le faire partir demeure l’ouverture du dialogue. Les mots qui défilent chasseront petit à petit les maux.

Ne sous-estimez pas le pouvoir de la parole. Verbaliser votre souffrance, c’est déjà la reconnaître.

Une fois bien identifiée, elle pourra mieux être appréhendée.

Si vous êtes réticent à l’idée de contacter le corps médical, n’oubliez pas les associations d’écoute.

Nous sommes là pour vous aider à remonter la pente.

©Photo : Jimmy Bay, jimmybayphoto.com