Ces pensées qui en disent long… (suite)

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Nous avions commencé à les évoquer dans notre billet précédent, ces pensées destructrices qui ne font que parasiter l’esprit des personnes en souffrance. Si elles vous sont familières, prenez rendez- vous avec votre médecin, vous avez besoin d’un soutien et surtout d’une oreille attentive. Là où les médicaments ne réussissent pas toujours, le pouvoir de la parole est souvent bénéfique ; n’oubliez pas que, même si nous n’appartenons pas au corps médical, nous faisons au mieux pour parler avec vous de ces idées sombres qui vous envahissent, espérant petit à petit les rendre moins puissantes pour que vous puissiez entendre la voix des pensées positives.

Le chemin sera long, il faudra combattre le négatif qui viendra sous forme de :

« J’ai tout le temps envie de dormir»

C’est très fréquent lorsque l’on est en souffrance. Le moindre effort coûte, entraînant l’esprit dans un état léthargique. Plus envie de se lever. Dormir. Dormir pour oublier ce sentiment d’échec, cette angoisse latente, ce manque d’investissement dans le quotidien. C’est la solution trouvée pour faire face à tout ce qui submerge. Mais est-ce la bonne ?

« Je suis attiré par le tabac, la drogue, la cigarette »

Se mettre en danger avec une consommation de produits dangereux pour la santé est souvent le réflexe adopté quand tout va mal. De toute façon, à quoi bon mener une vie saine ? Fumer pour distraire son esprit, boire pour oublier, se droguer pour partir loin de ses problèmes terre-à- terre…Si ces échappatoires semblent tentants lorsque l’on est en souffrance, ils s’avèrent très dangereux à moyen et long-terme et ne résoudront rien…

« Je m’isole »

Votre moral est au plus bas ; il est normal que vous n’ayez pas envie d’être vos amis, votre famille : vous souhaitez qu’ils vous voient sous votre meilleur jour et même s’ils peuvent vous soutenir dans cette période de tristesse intense que vous subissez, vous ne voulez pas leur infliger votre souffrance encore et encore. Vous préférez rester seul, mais ne pensez-vous pas qu’échanger avec autrui est le meilleur moyen pour vous décharger de ce mal-être si pesant ?

« J’ai le sentiment d’échouer professionnellement »

La dépression place le négatif sur le devant de la scène et balaie tout le reste. Il est donc normal que vous ayez l’impression de tout rater. Vous êtes « formaté » pour l’échec alors que vous avez le potentiel pour réussir. C’est en laissant votre talent s’exprimer, en osant le montrer et en croyant en vous que vous regagnerez votre estime et serez en mesure d’accomplir votre destin professionnel.

« Je ne trouve plus de plaisir dans la vie quotidienne »

Vous êtes en souffrance, focalisé sur cette douleur. Aussi, chaque petit plaisir de la vie quotidienne est gommé par ce spectre noir qui vous entoure. C’est en le rendant moins puissant que vous retrouverez petit à petit le plaisir de déguster un bon plat entouré de ceux que vous aimez.

Cher lecteur, si vous vous reconnaissez dans ces pensées, sachez que nous sommes là pour vous aider. Nous agissons avec nos mots pour tenter de panser vos maux. Les blessures de l’âme sont gravées en profondeur. Laissez-nous les approcher et ensemble, soignons-les, petit à petit, dans une confiance réciproque.

©Photo : Volkan Olmez, volkanolmez.com